Levens à travers le temps

Après une implantation Ligure importante dont témoignent de nombreuses enceintes, une inscription lapidaire et d’autre vestiges attestent de la présence  romaine à Levens. Sur  l’emplacement de la villa romaine de la Madone sera édifiée au XIème Siècle la première église, Notre Dame des Près, rare exemple de l’art  roman lombard, autour de laquelle se rassemblera la population. Au moyen Age le village se développe autour de la tour de guet et du château construits sur l’éperon rocheux dominant le site, avec ses rues pavées, les échoppes de ses nombreux  artisans, sa nouvelle église et ses remparts à l’abri des invasions barbares.
En 1434 s’acheva la route du sel qui  traversait Levens et permettait la communication avec Utelle et la Vésubie. D’abord fief de la famille Riquier d’Eze, Levens devint au XIIème Siècle, fief des Grimaldi de Beuil. La charte signée en 1475 entre Louis Grimaldi et les Levensans leur donne le droit de s’administrer eux-mêmes.

En 1621 les Levensans se soulèvent, investissent le château et plantent sur la place une grosse pierre conique « le Boutàu » sur laquelle ils dansent en signe de liberté. L’année suivante,Charles Emmanuel de Savoie ordonne la destruction des remparts.
En 1700 les lettres patentes accordées par le Duc Victor Amédée mettent fin à la  féodalité :

Levens  devient « Comtesse d’elle-même ».

Après les épisodes sanglants de la révolution, l’Empire apparaît comme une période de paix qui voit pointer la gloire du plus célèbre des Levensans : André  Masséna.

A la chute de Napoléon, le Comté de Nice retourne au royaume de Piémont Sardaigne jusqu’à l’annexion à la France en 1860. Le premier maire
de Nice sera un fils de Levens, François Malausséna.

Dès lors l’histoire de Levens sera liée à celle de la France. La chute de l’Empire et la guerre de 1870 provoquent un exode rural important d’autant que la population de Levens manquait cruellement d’eau et que la culture de l’olivier périclitait. C’est à lors que le docteur Joseph Faraut, maire de la  commune, fit de sa devise « Aqua Fons Vitae » (l’eau source de vie) le principe qui présida à la renaissance du Canton de Levens. Une politique d‘aménagement du territoire qui fut poursuivie et développée par son petit-fils, Joseph Raybaud, élu en 1929, plus jeune maire de France.

Buste en bronze du Sénateur Raybaud réalisé par M Kees-Verkade

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